dimanche 17 octobre 2010

Snake Goddess

Moneypenny est en danger! Un python a ouvert la porte de sa chambre avec ses deux mains et tente à présent de l'étouffer. Heureusement, notre charmante secrétaire, à l'article de la mort, saisit son téléphone, compose le numéro de M et l'appelle au secours. Endurante et vigoureuse, la Moneypenny!
M, de son côté, appelle vite 007 en lui disant que Moneypenny lui a paru en grand danger. Alors, James Bond, pressé par le temps, enfile son costume-trois pièces, noue sa cravate et ses souliers, se repeigne et, une fois qu'il est présentable, se rue chez Moneypenny. Fort heureusement, au bout d'une demi-heure d'attente et de combat acharné dans son lit, la secrétaire de M est toujours en vie. 007, en preux chevalier, la délivre en moins de deux.



Et c'est sur cette franche scène nanarde que débute l'aventure d'aujourd'hui, Snake Goddess (la Déesse aux Serpents), scénarisée par Jim Lawrence pour des journaux scandinaves en 1984. Aux pinceaux : le talentueux Yoraslav Horak, pardon l'ex-talentueux Horak car, pour son grand retour aux dessins d'un 007 strip, Monsieur Horak ne se foule pas. Aussi fatigué que le sieur McLusky lors des illustrations des trois histoires précédentes. Eh bien! si le scénario est aussi bon que les dessins, ça promet!



Et les promesses sont tenues!
Retour à l'histoire, donc. Il semblerait que diverses personnes travaillant dans le domaine des ogives nucléaires se soient fait agresser au cours des dernières semaines. A chaque fois, la pop-star suédoise Freya, surnommée la Déesse aux Serpents car elle chante et se trémousse entourée de ces charmantes bestioles, était dans le coin. Suspecte, la donzelle!


Bond se rend dans son hôtel et affronte les amis de la chanteuse : des punks patibulaires à qui il apprend les bonnes manières. Freya, voyant cet étalage de vio... de virilité, lui impose de lui faire l'amour (très fin, le scénar...) Or, au moment où 007, au lit, lui signale qu'il a terminé sa tâche, un monstre gigantesque apparaît sur les écrans de télévision : Godzilla, pardon Yggdrasil, le dieu serpent des légendes scandinaves, vient de sortir de terre en Cornouailles (qu'est-ce que j'avais dit concernant le scénario, moi?...)






La bestiole, timide, se cache au fond d'une mine qui appartient à un certain M. Vidyala qui, sans être punk, n'en est pas moins patibulaire.


Le coquin s'empare de Freya, car il le veut bien (nous, en revanche, nous ne saurons jamais pourquoi), tandis que Bond visite la mine. Durant ses pérégrinations, 007 est avalé par Yggdrasil qui avait faim. Oh! je plaisante à peine : en réalité, notre monstre est un sous-marin qui a la capacité d'évoluer également sur la terre ferme. Vidyala l'a fait construire afin que les deux super-puissances, les USA et l'URSS s'entre-déchirent et que le Tiers-Monde devienne une puissance mondiale que notre ami patibulaire commanderait. Heureusement, Bond, qui connaît ses classiques, lui rétorque : "Pas de ça, Lysette!" et lui lance au visage un python qui se promenait en liberté à l'intérieur du sous-marin. Bond libère Freya, s'échappe avec elle, détruit le sous-marin et fait l'amour. Rideau!

Sans aller jusqu'à dire que l'on touche le fond, il faut reconnaître qu'il est grand temps que la série s'achève. Lawrence reprend des thèmes qu'il avait déjà abordés, que ce soit le serpent sous-marin dans Sea Dragon, ou la secte dans the Paradise Plot. Certes, il y a moins de nudité dans cette histoire, mais celle-ci est particulièrement courte, ceci expliquant peut-être cela. Quant à Horak, son travail est baclé et lui-même paraît ne plus trop y croire. Néanmoins son travail est à plusieurs coudées de distance des derniers strips réalisés par McLusky.

Le véritable rideau tombera avec l'histoire suivante, Double Eagle.

Armand ROUTIN
avec l'aimable concours de Philippe FOURNET

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