mardi 31 août 2010

Rien Que Pour Nos Oreilles ( 1er opus )

Si vous avez bien lu l'en-tête du présent blog ( regardez sur votre gauche, si, si, c'est écrit...), nous allons essayer de vous faire revivre l'ambiance de feu VCLN à travers des articles déjà publiés dans le défunt fanzine à l'humeur bondienne. Même mieux, nous garderons le titre générique de certaines rubriques. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Rien Que pour Nos Oreilles essaira donc de vous faire part de notre ressenti concernant les nombreux CDs ( si, si, ils le sont...) de musiques para-bondiennes ( pour rester polis...).
Commençons par le CD chroniqué dans le dernier n° de VCLN, le n° 45 qui date de février 2008...déjà 2 ans 1/2 ! Bien sûr, nous avons modifié très légèrement l'article pour le remettre au goût du jour, mais que les nostalgiques se rassurent, les grandes lignes sont là ! A vos mouchoirs...Prêts...Pleurez !!!


Pour cette 1ère rubrique, parlons d'un CD paru en 1988 et dont l'approche s'étale jusqu'à la couverture musicale du film Octopussy, avant dernier opus de la période Moore, alors que la période Dalton venait de débuter avec le film Tuer N'Est Pas Jouer, 1 an plus tôt...Traitons des divers morceaux musicaux du CD, les uns après les autres.



From London With Love the Music of James Bond

durée totale : 55 mn 55 s
15 morceaux
Intersound Inc.

1988



London Symphony Orchestra
dirigé par
John Cacavas










1. The James Bond Theme : l'introduction est grandiose et symphonique à souhait, le reste est un peu trop lent. Dommage...
2. Thunderball : un peu trop " thé dansant" à mon goût, avec quelques accentuations de notes pas toujours appropriées...
3. Goldfinger : à l'époque de VCLN, je parlais de musiques de supermarchés ( Prisunic notamment ! ). Malheureusement, c'est ici un peu le cas...
4. From Russia With Love : des envolées lyriques proches de celles d'une musique classique. Pas toujours désagréable...
5. Diamonds Are Forever : le côté " thé dansant " ainsi que le saxo donnent à ce morceau un arrière-goût simpliste, voire banal...
6. You Only Live Twice : idem que pour le morceau précédent. On se croirait revenu au temps béni de l'émission télé dominicale de Jacques Martin. Le dynamisme de la fin relève un peu le niveau...
7. The Look of Love from Casino Royale ( celui de 1967, bien sûr ! ) : une réécriture rare du morceau original ( qu'on n'a déjà pas l'habitude d'entendre ). Cela ressemble fort a un thème musical des séries tv américaines des années 70...On aime...sans plus...
8. On Her Majesty's Secret Service : un peu trop fanfare sophistiquée genre orchestre Brass Band ( d'ailleurs, quand je pense à Fernande....). Dommage, d'autant plus qu'on sent vraiment la patte de John Barry. Le morceau original est respecté bien que parfois le rythme de fond, un tantinet boum-boum, couvre à outrance la mélodie principale...
9. The Man With The Golden Gun : le morceau original n'étant déjà pas du meilleur crû, le défi n'était pas facile à relever. Malheureusement, l'interprétation de John Cacavas, toujours proche du " thé dansant" provincial, mitigé ça et là de cuivres fracassants, n'arrange pas les choses. On en vient à regretter le morceau originel et la voix irritante de Lulu ( et quand j'pense à Lulu...)
10. Live And Let Die : le saxo est tellement à pleurer que c'en est un pléonasme. Des rares sursauts d'originalité, variations sur le thème, rajouts de groupes de notes...rares, trop rares...
11. Moonraker : l'intro, et quelques rappels, font penser à certains films de Walt Disney ( Rambo, Rocky...euh pardon, j'voulais dire Bambi, Rox et Rouky...! ). Bref, un peu trop bucolique pour un voyage dans l'espace...
12. Nobody Does It Better from The Spy Who Loved Me : saxo pleureur, thé dansant, tout est réuni pour nous endormir. Un coup de tonnerre au milieu du morceau ne suffit pas à redonner vigueur à l'ensemble...
13. All Time High from Octopussy : ici, on a l'impression de faire une chevauchée westernienne au beau milieu du Grand Canyon. James Bond est loin...
14. For Your Eyes Only : un peu trop saccadé et pas assez fluide à mon goût. Malgré tout, un des meilleurs morceaux du CD...
15. James Bond Theme Reprise : incontestablement supérieur au 1er morceau de ce CD. Les incursions à la thé dansant sont fortement atténuées. Rien que pour ce morceau...

Un CD qui a un goût plus que prononcé de thé dansant ( j'ai employé les 2 mots 6 fois...). 2 morceaux sortent du lot dont le James Bond Theme Reprise... Mais l'élan symphonique y fait, à mon avis, cruellement défaut. For the jaquette ( presque ) only...

lundi 16 août 2010

Ursula sans dessus dessous...

Comme nous l'avions fait dans feu VCLN, inaugurons ici une série d'articles consacrés aux James Bond Girls les plus emblématiques ( et aux autres, y'a pas d'raison...) par le biais de photos de tournages glanées ici et là. Et puis comme dirait notre bon Roger, on n'est pas là pour fermer les yeux, mais plutôt pour se les rincer... Bien évidemment, nous piocherons de temps en temps dans les articles déjà écrits pour Vous Connaissez le N°... Que certains anciens lecteurs ne prennent pas leur air étonné...

Inaugurons donc avec la très ( très ) belle Ursula...


Dans le 1er film de la saga James Bond ( que ceux qui ne savent pas lèvent le doigt...ils seront privés de dessert...), ce n'est pas Ursula qui apparut la 1ère ( et bien non, c'est Zena Marshall qui eût ce privilège... on en reparlera plus tard... ), mais c'est sans aucun doute elle qui éclipsa toutes les autres, voire peut-être même celles qui lui succédèrent tout au long des 22 longs métrages bondiens.

Vous avez tous vu la plupart des films de la délicieuse Ursula...Non ? Mais vous savez quand même que la belle ne dédaignait pas se dévêtir quelque peu, pour la joie de ses partenaires, et des spectateurs, il faut bien l'avouer...Non, toujours pas ? Bon, alors on va vous montrer quelques photos assez sages vous prouvant nos dires, juste histoire de combler vos lacunes.




Au cours du tournage de Docteur No ( 1962 )

Sean Connery avait déclaré à l'époque : "...On a eu raison de la surnommer "le plus bel animal du monde" après Ava Gardner ". Lors des scènes les plus chaudes du film, il aurait même dit à l'intéressée : " Vous êtes mon pire adversaire ! Vous me flanquez un coup en traître dans l'estomac ! Foudroyant ! "






Lors du tournage des
Tribulations d'un Chinois en Chine ( 1965 )

Dans ce film d'aventure, le personnage joué par Ursula pratique le strip-tease dans les cabarets de Hong Kong. On aimerait aller y faire un tour...On sait qu'après le film, Ursula et Jean Paul Belmondo connurent une idylle...le veinard !



Pendant le tournage d'

Ursula l'Anti-gang ( 1974 )

Avec un scénario insipide et sans saveur, la belle Ursula n'a eu aucun mal à tirer son épingle du jeu, et à retirer le reste...




sur le tournage de

Defense de Toucher

( 1975 )


la belle Ursula incarne ici le fantasme de l'infirmière ( d'où le titre en v.o. L'Infirmiera ). On a hâte d'être malade...

Les photos noir & blanc de cet article ont été empruntées à l'ouvrage de Britt Nini dont vous avez vu la couverture couleur plus haut...Un ouvrage assez rare, à posséder absolument...en cherchant bien. ( Ursula Andress par Britt Nini - éditions PAC - collection Têtes d'Affiche - 1980 )

Pour finir, une dernière photo trouvée sur le Web. On ne s'en lasse pas...

DEATHMASK

DEATHMASK

Une mission tranquillou : se rendre à Tanger pour récupérer des informations auprès d'un contact nommé Farone. Or, lorsque James Bond se rend au rendez-vous, c'est pour rencontrer Farone mort. C'est sûr, il ne parlera plus. Le gredin. Mais ce qu'il y a de plus curieux, ce sont ses mains, ses pieds et son visage : ils ont littéralement doublé de volume. Farone n'est pas vilain, mais très vilain. Et pourtant, il n'avait pas la grosse tête...

Générique : les productions du Daily Star présentent une oeuvre de Jim Lawrence, illustrée par John McLusky, dans un strip quotidien s'étendant du 7 juin 1982 au 8 février 1983, nommée (roulement de tambour) Deathmask, le Masque de la Mort pour nos compatriotes qui regardent les films étrangers en version doublée (bravo, les gars!) Des noms qui claquent, un journal renommé, bref, ce n'est pas de la gnognotte.

Et ce n'est pas de la gnognotte, en effet. C'est du bon, du Bond, du James Bond. De l'héroïque, du grand. Cette fois, Lawrence revient aux sources : une enquête dans des lieux dans lesquels les RMIstes ne mettront jamais les pieds, de l'aventure avec un grand A et un méchant d'envergure, l'équivalent d'un super fonctionnaire, détestable au possible.

L'enquête : sur les lieux du crime (ben, oui, Farone s'est fait assassiner ; qu'aviez-vous cru, qu'il était mort comme Félix Faure?), Bond découvre une médaille représentant un visage, un grossier visage évoquant les comédiens de la Grèce antique. Le bijou a été réalisé par un Grec pour un impresario turc qui l'a offert à une danseuse arabo-russe qui officie dans un cabaret égyptien. 007 remonte péniblement la piste pour apprendre que la danseuse palestino-soviétique n'est pas la bonne. Y a eu substitution de personne ! Flûte ! On ne peut plus se fier à personne de nos jours (surtout en 1982) ! Bref, fin de l'enquête.
L'aventure : fort heureusement, le MI6 apprend que des guignols ont voulu faire de la plongée sous-marine en Crête. Ils étaient trois, ils ne sont plus que deux. Le dernier est mort en faisant l'amour. Non, je plaisante. Remarquez, il est bien mort, mais de la même manière que Farone : tout déformé, tout pas beau ; pas pratique pour faire l'amour, justement. Illico presto, 007 se rend en Crête. Il y fait chaud, il y fait beau. En inspectant les fonds marins, il découvre un palais édifié sous l'île. Or, il a à peine le temps de l'apercevoir qu'il est attaqué par un Minotaure robotisé (si : un Minotaure robotisé; j'suis pas un menteur, j'fais pas d'politique.) 007 s'en débarrasse avec un lance-harpon, mais un séisme bloque l'accès à la grotte menant au palais. Fin de l'aventure.

Suspense, suspense!

Un méchant d'anthologie : le Minotaure est justement l'emblème d'une grande compagnie, la Minos Limited. Elle appartient à un riche homme d'affaires nommé Ivor Nyborg. Pas de dossier sur lui, pas de photographie. C'est sûr, le gars n'est pas net. Et il ne l'est pas, en effet. Bond parvient à remonter jusqu'à lui : il loge dans le palais, sous l'île de Crête, mais ce qu'il a de particulier, c'est que son visage, ses mains et ses pieds sont difformes! Ivor Nyborg souffre d'acromégalie ! Et il n'est pas content de ça. Il est même fichtrement aigri, au point qu'il veut tous nous punir de sa laideur : il a inventé un virus qui rend les gens pas beaux, comme lui. Certes, ça rappelle un peu le complot de Dr Noah, interprété par Woody Allen dans le film Casino Royale de 1967 , qui veut annihiler tous les hommes supérieurs à un 1,60 m, mais là c'est pas pour rigoler. Nyborg a inventé un virus, mais aussi son vaccin, un vaccin qui ne rend pas beau, mais qui rend normal (remarquez, pour certains, ce sera un vaccin qui fera rester vilain, mais bon...) Son objectif est de répandre ce virus dans l'atmosphère, via le vol inaugural d'un formidable avion, le "Global Ghost", qui fera le tour de la planète sans escale. Celui-ci répandra les miasmes de la maladie. Les gouvernements n'auront qu'a acheter le vaccin à Nyborg s'ils souhaitent protéger leurs populations.

Heureusement, 007 veille...

Mhmm, bon petit résumé d'une aventure haut en couleurs, sans temps mort et très prenante. Certes, il y a quelques passages à vides : ainsi, l'avion meurtrier, le "Global Ghost", est piloté par un robot qui est censé réduire en chair à saucisse n'importe quel être humain s'approchant de lui; pourtant il lui faudra 12 strips pour combattre James Bond et, surtout, se prendre une raclée.
Autre exemple : puisque nous sommes dans une aventure de 007, il y a forcément le fameux lot de nudité; en l'occurrence, la maîtresse de Nyborg se rhabille au strip 476... pour se retrouver de nouveau nue au strip suivant sans que l'on sache bien pourquoi.

Il y a également quelques clins d'oeil appuyés dont nous nous passerions bien, comme la plaque d'immatriculation de l'auto de 007 : JB007. Que de discrétion!

Et découvrir James Bond nu, ce n'est pas vraiment ce que l'on attend d'une BD pour les Mâles. Une référence à l'aventure Trouble Spot, déjà scénarisée par Lawrence, et dans laquelle 007 allait faire un tour chez les nudistes?


En tout cas, l'idée d'un méchant souffrant d'acromégalie est plutôt bonne, d'autant que tous ses hommes en souffrent également.

A noter qu'il s'agit de la dernière aventure d'envergure de James Bond, les 5 suivantes (et les dernières) ne dépassant jamais le cadre des 100 strips.
Armand Routin

avec l'aimable concours de Philippe FOURNET