mercredi 1 septembre 2010

Flittermouse


Et c'est reparti pour un tour!
Quand le MI-6 a besoin d'un surhomme pour une mission urgente et capitale, qui est-ce qu'on appelle?
Bond, James Bond.
Bonne réponse.
Et là encore, le MI-6 a un besoin vital de 007 : il s'agit de se rendre sur la Costa Brava recueillir des informations de la bouche d'une starlette argentine. Bref, comme on le voit, il est absolument nécessaire d'envoyer un "00" sur cette mission hyper dangereuse...
Pour James Bond, la fin de la publication de ses aventures en comic strips est proche. Là, nous avons affaire à Flittermouse (approximativement la Souris qui vole... on dirait presque du Chantal Goya), scénarisé par Jim Lawrence et dessiné par John McLusky du 9 février au 20 mai 1983 pour le Daily Star.

Revenons à notre mission : la starlette se fait mystérieusement assassiner sur un voilier, sous les yeux de Bond qui n'a strictement rien vu. Faut dire qu'il était sous l'eau, ça n'aide pas trop pour voir ce qui se déroule au-dessus.


Bond retourne à Londres et là, chance! un nouvel indic signale au MI-6 qu'il a les mêmes informations que la starlette à révéler. Illico, Bond se précipite chez lui refaire ses bagages. May, son employée de maison, livide, lui apprend qu'il a reçu un paquet. A l'intérieur, il y avait un chat mort... qui est brusquement revenu à la vie! Tudieu! Qu'est-ce que c'est que cette histoire?! Bond, qui en a vu d'autres, ne se fait pas de mourron, d'autant que le chat a pris la fuite. Il prend sa brosse à dents et s'envole pour Paris.
A Paris, rebelote, l'indic est mystérieusement assassiné. Tout comme la starlette, il y a une trace de morsure sur son cou... comme si un vampire s'était désaltéré de son sang. Bond surprend un agent ennemi qu'il suit. Une fois l'agent éliminé (et pas en buvant de la Vittel), 007 emprunte son identité et se retrouve à Frankfort où une femme peu farouche l'entraîne dans un ténébreux château sur les bords du Rhin.
C'est là que James Bond retrouve un ennemi qu'il avait cru laisser pour mort en Amazonie quelques années plus tôt : le Dr Cat (bon, alors les aminches, cat signifie chat en français ; le coup du chat ressuscité - en réalité endormi - était en fait un message.) Le docteur utilise désormais des chauves-souris vampires pour se débarrasser des gens dont la tête ne lui revient pas. Bond se débarrasse une seconde fois du personnage et il s'échappe du château.
Rideau.
Bref, une histoire encore une fois sans temps mort, mais très courte et, en dépit de la surprise que constitue le retour du Dr Cat, vite oubliée.
Le Dr Cat apparaît pour la première fois dans une des meilleures aventures concoctées par Jim Lawrence, River of Death, en 1969, dessinée par Yaroslav Horak. Le moins que l'on puisse dire, c'est que John McLusky ne fait aucun effort pour que son personnage ressemble un tant soit peu à celui de Horak. Mais il y a encore mieux : selon les vignettes, le Dr Cat de McLusky est radicalement différent.











A Paris, nous découvrons Bond la pipe au bec. A priori M la lui a prêtée et 007 a peur de la perdre, car il ne s'en sépare jamais.
Sur une vignette, 007 devient 077, signe que le lettreur se moquait royalement de ce qu'il faisait. Mais il n'était vraisemblablement pas le seul : Lawrence ne paraît pas très en forme, et McLusky n'a plus le feu sacré. Il reste encore 4 histoires à venir, mais McLusky ne réalisera pas même les deux dernières.


Armand Routin


avec l'aimable concours de Philippe FOURNET

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