dimanche 21 novembre 2010

Casino Royale


Le commencement débuta par le premier.
Cela peut paraître une évidence, mais aujourd'hui il vaut mieux tout préciser.
C'est donc par l'adaptation de Casino Royale, le premier roman écrit par Ian Fleming mettant en scène James Bond en 1953, que débuta la série de comic-strips que publia le Daily Express durant une vingtaine d'années. Ce fut du 7 juillet au 13 décembre 1958. Au scénario : Anthony Hern, au dessin : Jim McLusky.

Est-il nécessaire de résumer l'ouvrage? Est-il nécessaire de résumer la Génèse ?
Peut-être...
Alors, voilà : c'est l'histoire d'un mec, du nom de Le Chiffre, qui n'a pas de prénom. Le gus est un espion à la solde des soviétiques. Il est responsable d'un syndicat alsacien, dont les finances sont alimentées par les cocos. Or, le zouave décide d'investir cet argent dans une petite entreprise qui ne connaît pas la crise : un réseau de maisons closes. Pas de chance pour lui, la loi Marthe Richard est votée et les maisons closes ferment.

Plus d'argent! Le Chiffre envisage de regagner la somme perdue en jouant au baccarat au casino de Royale-les-Eaux. Les services secrets britanniques envoient Bond pour qu'il joue contre lui... et le ruine de manière irrémédiable. Bond gagne, mais il est enlevé et torturé par Le Chiffre.


Un agent du Smersh, le service "liquidation" du KGB, intervient et abat Le Chiffre et ses hommes, mais il laisse la vie sauve à 007 car il n'est pas mandaté pour l'assassiner. Bond se remet de ses blessures en compagnie d'une femme qui l'a soutenu au cours de la mission... pour apprendre, beaucoup trop tard, qu'en réalité elle le trahissait depuis le début.
Kleenex. Larmes. Fin de l'aventure.

Bon, redevenons drô... pardon, sérieux.
Nous assistons donc à la présentation de 007. Un brave petit gars, plutôt débonnaire, si l'on en juge la représentation faite par McLusky dès les premières vignettes.




Quant à M, il a un petit côté Fantômas.


Mais l'agent du Smersh n'est pas mal non plus. Il intervient donc au cours de la séance de torture. Et à cet instant, le lecteur frémissant se dit : "et alors? et alors?"
Zorro est arrivé, et effectivement sans se presser.

Vous remarquerez une apparition furtive de Louis de Funès dans un de ses premiers rôles. Regardez bien, le second en partant de la droite.



Enfin, vous conviendrez avec moi que Vesper Lynd, la bondgirl de l'histoire, ressemble fortement à Maïté.

Non, je plaisante.

Que dire de réellement intéressant? L'adaptation du roman offre une histoire excessivement lente au lecteur, avec pléthore de redondances. McLusky se débrouille très bien, mais il fera beaucoup mieux par la suite. Disons qu'il fait ses gammes.
Au final, Casino Royale s'avère un comic-strip à lire pour le plaisir de la découverte.

Armand ROUTIN

avec l'aimable concours de Philippe FOURNET

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